La ferme de la Cotentine est située sur la côte nord du Cap de la Hague, le long du sentier des douaniers entre la baie de Quervière et le port d’Omonville-la-Rogue.
Cette ferme a bien failli disparaître, rongée par le temps et la végétation. Grâce à l’action du Conservatoire du littoral, cette bâtisse en ruine a échappé à l’oubli.
En 1991, le Conservatoire du littoral devient propriétaire de cette bâtisse en perdition. Et en 2000, la décision a été prise de remettre ces ruines en valeur afin de garder le témoignage du passé mais aussi de les rendre accessibles en toute sécurité aux randonneurs qui empruntent le GR 233.
De 2000 à 2005, dans le cadre d’un partenariat entre le Conservatoire du littoral, le SyMEL et la Communauté de communes de la Hague, les ruines de la ferme de la Cotentine ont accueilli des chantiers bénévoles locaux (avec l’association A la découverte de la Hague) et internationaux (avec l’association Concordia) visant à sécuriser et à mettre en valeur ce site remarquable du littoral de la Hague.
En 2008, le Conservatoire du littoral a confié la finition de l’ouvrage à l’entreprise d’insertion ECORECA afin d’exécuter les travaux de maçonnerie les plus délicats.
L’entretien de la végétation sur les 3 hectares du site des ruines de la ferme de la Cotentine est principalement assuré par le pâturage. Les animaux permettent ainsi de contenir les fougères et les ajoncs, et de maintenir une végétation rase favorable à une plus grande diversité floristique. Les animaux utilisés ici sont de races locales : deux beaux ânes du Cotentin, des chèvres communes de l’Ouest (ou chèvre des fossés) et des moutons de la race des roussins, ce sont des animaux rustiques adaptés au climat et à la végétation de la Hague.
La faune et la flore ont colonisé les ruines. Fougère « grand aigle », ajonc, aubépine, nombril de Vénus, digitale pourpre et bruyère y prospèrent. Quant à la faune, le marcheur pourra observer sans les déranger, la salamandre terrestre, le tarier pâtre ou encore la belette d’Europe.